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Le récit à l'épreuve du drone

Bio

Ada Ackerman est chercheuse au CNRS, au laboratoire THALIM. Historienne de l’art, spécialiste du travail de Sergueï Eisenstein, elle s’intéresse aux croisements entre les arts et aux circulations culturelles (Russie, Europe, Etats-Unis). Ayant consacré plusieurs travaux à la figure du Golem (dont une exposition et un catalogue en 2017 pour le Musée d’art et d’histoire du judaïsme à Paris), elle mène également des recherches sur les points de croisements entre art et nouvelles technologies. Elle co-anime dans ce cadre au BAL le séminaire « Machine Vision » depuis trois ans.

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Enregistrement

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Abstract

Alors que le drone occupe une place croissante dans notre quotidien et tandis que ses usages, initialement militaires et policiers, ne cessent de se diversifier selon un brouillage des sphères civile et martiale au point qu’on puisse qualifier notre époque d’«âge du Drone», il n’est guère étonnant que le drone fasse l’objet d’une attention accrue de la part des artistes et des créateurs. On se propose de s’intéresser ici à différents récits et films mettant en scène un drone afin d’explorer ce que l’introduction de ce protagoniste technologique produit en termes d’économie narrative. On s’intéressera plus particulièrement aux cas où le drone prend la parole, soit aux cas où au drone est allouée la fonction de narrateur. Comment les écrivains, les cinéastes investissent-ils cette subjectivité non-humaine et machinique? En quoi le drone-narrateur se distingue-t-il des autres narrateurs non-humains (animaux, ordinateurs...)? Que permet ce détour par le regard du drone? Que fait le drone aux codes narratifs et littéraires ?

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